A fleur de peau

L’idée de cet ouvrage m’est venue petit à petit à partir de mars 2020 : les rues de Paris étaient vides, personne ne pouvait sortir, j’ai entendu dire que des amants devaient se rejoindre en cachette des voisins, se rencontrer en silence. J’ai eu l’impression qu’il n’avait jamais fait aussi beau que pendant ce confinement, c’était le début du printemps, le soleil était là. Nous ne pouvions plus sortir, ne plus rencontrer personne, nous étions obligés de masquer nos sourires. Il fallait étudier et travailler en ligne, ne plus aller chez le coiffeur, plus de réunions, plus de repas, la peur nous faisait rester à la maison, confinés.
Je repense aussi aux grands maitres du nu depuis la naissance de Vénus de Botticelli (1485), les baigneuses d’Ingres, les scènes orientalistes d’Edouard Manet, et bien sur à ceux de la photo d’Edward Weston et Imogen Kuningham, plus récemment Ralph Gibson et David Lynch.